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Les infos de l’APHO

DE LA PENSION DUBREUIL A L’HÔTEL DUBREUIL (1889 – 2023) Images du jour….

La Pension Dubreuil était en chantier depuis décembre 2020, chantier mené par la CIR (Compagnie immobilière de restauration basée à Bordeaux). Elle est dénommée désormais Hôtel Dubreuil. Les 19 appartements qui la composent vienne d’ être livrés.

La cade sud de l’Hôtel Dubreuil avec sa coursive au 1er niveau de style Eiffel. (c) APHO
Chaque appartement dispose d’une terrasse donnant sur la cour intérieure (c) APHO
Sortie sur la rue Stanislas Julien (c) APHO
L’escalier pour accéder aux appartements du 1er niveau (c)

Le Dr Michel COVILLE, ancien chef de servie de chirurgie pédiatrique et Président de la CME, évoquait cette pension comme un hâvre de paix. Et entre midi, avant de reprendre ses interventions au blox opératoire, il aimait parfois déambuler dans les coursives et échanger avec le chanoine Louis GAILLARD (aumônier et historien) qui avait ses quartiers en ce lieu. Un hâvre de paix….C’est encore le cas…..

LE C.H.R. D’ORLÉANS, va devenir Centre Hospitalier Universitaire.)

L’universitarisation du CHR d’Orléans est en marche. En effet, le 22 février 2022, M.Jean CASTEX, Premier ministre a décidé de créer un Centre Hospitalier Universitaire à Orléans. La signature de la convention hospitalo-universitaire est programmée pour fin 2022.

LANCEMENT DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE D’ORLÉANS, une journée historique.

Vous ne rêvez pas, nous parlons bien de la Faculté de Médecine d’Orléans qui vient d’ouvrir ses portes sur le Campus d’Orléans La Source. La 1ère promotion a fait sa rentrée le 5 septembre 2022; 105 étudiants étaient présents dans l’amphithéâtre Revigny. Inespéré il y a seulement quelques années…

Crédit photo: Radio France – Patricia POURREZ

MUGUETTE RIGAUD, LE GRAND DÉPART

Muguette est partie rejoindre un ciel étoilé de cartes postales anciennes qu’elle collectionnait et affectionnait tant.Triste nouvelle apprise aujourd’hui, Muguette nous a quitté et nous sommes déjà orphelin de cette Grande Dame, toujours disponible et à l’écoute, qui nous conseillait sans compter son temps, sur nos différentes études et publications historiques sur le patrimoine hospitalier Orléanais à l’APHO. https://www.ass-apho.fr/.Co-fondatrice du Cercle Cartophile du Loiret, Présidente et animatrice de l’HPTL (L’association Histoire patrimoine et traditions locales à Saint-Denis en Val), conférencière, auteure de nombreux ouvrages, défenseur de l’histoire et du patrimoine de la région Centre Val de Loire, elle était connue et reconnue sur le plan régional, voire national.Nous avons ce jour une pensée émue pour sa famille et ses nombreux amis dans la région. Je retiendrai ses propos évoqués lors d’une interview récente à un journaliste de la République du Centre, concernant ses activités à l’HPTL: « Nous nous efforçons de retenir, par les écrits, les photos, ce qui subsiste encore de l’ancien village de Saint-Denis en Val et de ses traditions. Notre ambition est de transmettre nos connaissances aux jeunes générations.« Muguette Rigaud, surnommée « L’encyclopédie de la commune », présidait aux destinées de l’association Histoire patrimoine et traditions locales depuis sa création, il y a 21 ans.

Je me permets d’ajouter qu’elle était également: « l’Encyclopédie de la Région »

MERCI pour tout ce que tu as transmis aux générations futures.

Au revoir Muguette.

Philippe MINSTER, secrétaire général de l’APHO.

Crédit photo: Collections.com.

ÉCOLE SUPÉRIEURE DE TRAVAUX PUBLICS

Les travaux vont bon train du côté de l’École Supérieure des Travaux Publics (ESTP) qui sera implantée sur le site de l’ancien hôpital Porte Madeleine. Le ravalement des façades et la réfection des toitures sont en cours.

Ravalement des façades de l’ancien bâtiment de la Direction Générale. (c) APHO . Juin 2022

Plus de 4 000 m2 de plancher vont être reconfigurés pour y installer salles de cours, laboratoires de recherche, autour des thématiques du numérique et de l’intelligence artificielle. Cette nouvelle école, antenne de l’ASTP Paris, compte attirer 400 étudiants et devrait ouvrir dès la rentrée 2023.

Les futurs bâtiments de l’ESTP seront implantés de la DG à la Pension Roux.(c) APHO . Juin 2022

FOUILLES ARCHÉOLOGIQUES de l’Hôpital Porte Madeleine.

Les fouilles ont débuté le 31 janvier dernier et elles devraient durer environ 8 mois. Dés le mois de mars des sépultures antiques ont été mises à jour.

Les archéologues en plein travail. Au fond, à gauche l’Hôpital Général, à droite l’aile sud-ouest de l’Hôtel-Dieu et sa surélévation. (Source Pôle archéologie.)

18 JUIN: A NOTER SUR VOTRE AGENDA

VISITES GUIDÉES DU SITE ARCHÉOLOGIQUE DANS L’ANCIEN HÔPITAL PORTE MADELEINE

Des visites guidées vous seront proposées le samedi 18 juin de 9h à 12h30 et de 14h30 à 17h, dans le cadre des Journées Européennes de l’Archéologie. Visites commentées par les archéologues tous les quart d’heures. RV sur le site des fouilles.

Une des sépultures antiques mise à jour sur HPM. (Source Pôle archéologie.)

En Mai, c’est un cimetière du Moyen Age qui a été découvert au sud, le long de la rue Croix de Bois. Il s’étendrait sur une superficie de 600 m2. les sépultures, au nombre de 33, dateraient des XIIIe et XIVe siècle et sont situées à l’emplacement des 4ème, 5ème et 6ème division de l’ancien quartier des aliénés, transféré en 1913 à Fleury les Aubrais.

Photos / Source: Pôle archéologie ville d’Orléans.

Vous pouvez suivre ces fouilles mois par mois sur le site du pôle archéologie d’Orléans Métropole.

A noter dans votre agenda: Visites publiques d’une heure programmées le samedi 18 juin, sans inscription. (Visites tous les 1/4h)

UNE BELLE OPÉRATION à l’initiative d’Orléans Métropole. (avril 2022)

Si la restauration de la Chapelle Saint-Charles n’est pas à l’ordre du jour, certains éléments de l’ancien portail de cet édifice religieux ont été translatés en avril 2022 et placés côté ouest de la chapelle, près de la base vie du chantier de la future École Spéciale des Travaux Publics.

Les statues déposées dans l’ancienne cour de la Direction Générale.

Les statues sont désormais à l’abri et forment en quelque sorte un musée lapidaire éphémère, visible de la rue Porte Madeleine.

Quant à l’ école ESTP, elle s’installera dans les bâtiments des anciennes directions HPM, de la Direction Générale jusqu’à la Pension Roux. Elle devrait ouvrir à la rentrée 2023.

Pendant des années ces statues étaient livrées à tous vents. Elles avaient été déposées par le CHR d’Orléans en 1989 car elles s’effritaient et menaçaient les piétons, rue Porte Madeleine. Ces statues représentant la Religion et la Charité étaient depuis 1864 parties prenantes du fronton nord de la chapelle.

Les statues, la Religion et la Charité figurent sur ces clichés du début du siècle dernier (c) apho

Elles sont l’œuvre du sculpteur Vital-Debray qui a notamment réalisé les bas-reliefs du piédestal de la statue de Jeanne d’Arc, place du Martroi.

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L’assemblée générale du 27 janvier dernier s’est déroulée comme prévu, salle de conférence Jacques Guillemeau en présence d’une cinquantaine de personnes. Le quorum a été atteint avec les procurations reçues en amont. Comme tous les ans, nous mettons en ligne les croquis du Dr François CAPLAN, aquarelliste, croquis réalisés en live lors de l’AG.

AG de l’APHO: Au 1er plan, Danièle Desclerc-Dulac (Présidente) à sa gauche Jean-Pierre Gusching (Directeur Général honoraire) à sa droite, les Docteurs Frédéric Maître, Christian Fleury, François Caplan, les administrateurs et membres actifs. (c) Photo: Vincent Pasquier.

CONFÉRENCE: GAUGUIN – L’EMPREINTE DU PETIT SÉMINAIRE D’ORLÉANS

Le petit séminaire d’Orléans à la Chapelle-Saint-Mesmin fut en son temps un établissement scolaire prestigieux dans lequel Paul Gauguin a été élève entre 1859 et 1862. L’œuvre et les écrits de l’artiste témoignent de l’empreinte profonde de l’éducation religieuse qu’il a reçue car l’hôte de  » la maison du jouir », pourfendeur de tous les dogmes, fut paradoxalement aussi, à sa manière, un mystique. Cette conférence a rassemblé un nombreux public, le 11 décembre dernier.

Conférencier: Christian JAMET, historien de l’art, et écrivain. Lors des dernières Journées Européennes du Patrimoine, Christian avait rappelé lors d’un exposé brillant, que Gauguin a lui-même séjourné durant sa jeunesse, près de neuf ans dans la cité johannique et ses alentours.

JOURNÉES INTERNATIONALES SFHH 2021

La Société Française d’Histoire des Hôpitaux organisait en partenariat avec l’Association des directrices et directeurs d’hôpital ses journées internationales, les 18 au 20 novembre 2021, à Lille, sur le thème :  « L’innovation médicale et hospitalière, hier, aujourd’hui et demain. Technologies, chercheurs et patients ». L’APHO y était représenté.

Ces journées furent réussies et enrichissantes à plus d’un titre. Le programme proposé était copieux, sur 2 journées, dans l’Institut GERNEZ-RIEUX et l’ensemble des communicants, brillants. Nous retiendrons l’intervention du Professeur Julien POISSY réanimateur au CHU de Lille, et sa conférence sur les grandes pandémies. L’orateur évoqua tour à tour des pandémies anciennes comme la peste d’Athènes ou la peste noire médiévale qui démarra sur Marseille contaminant toute l’Europe. Mais aussi le couple Lèpre/Peste, syphilis, tuberculose et variole jusqu’aux coronavirus… Autre intervention qui a retenu toute notre attention : celle de Pierre-Louis LAGET, docteur en médecine et chercheur en patrimoine qui portait sur le rôle précurseur des hôpitaux militaires. Pierre-Louis, que nous avions rencontré aux Hospices de Beaune, possède une connaissance encyclopédique phénoménale et reste incollable aux questions de l’auditoire. Nous apprîmes ainsi que les premiers hôpitaux militaires furent installés sous l’impulsion de Vauban. Le 1er hôpital militaire serait celui de Neuf-Brisach, toute fin du 17ème siècle. Les hôpitaux militaires furent précurseurs car très tôt, on sépara les contagieux des autres malades. La règle était un seul malade par lit, à contrario des hôpitaux civils à la même époque. L’architecture était particulièrement étudiée (bâtiments séparés, construction sur plan à double peigne, avec pavillons parallèles…). Des cours d’anatomie y étaient déjà prodigués au tout début du 18ème siècle. Ainsi, l’enseignement médico-chirurgical a commencé très tôt chez les militaires comme, par exemple, à l’hôpital de la Marine de Rochefort.

L’Institut GERNEZ-RIEUX, le Professeur Julien POISSY au centre, l’auditoire et Pierre-Louis LAGET à droite. (c) apho.nov 2021

Parallèlement aux conférences, des visites patrimoniales étaient proposées aux congressistes, visites de plusieurs hôpitaux ou se conjuguaient autrefois les soins de l’âme et du corps (présentation des salles de malades, chapelles attenantes, objets), visites menées par d’excellents guides conférenciers.

L’Hospice Gantois, hôpital lillois, fondé en 1462, transformé en hôtel de luxe en septembre 2003. L’Hospice Comtesse, hôpital médiéval et son musée. L’Hôpital Notre Dame à la Rose en Belgique, magnifique couvent-hôpital du moyen-âge, avec un espace muséal dans chaque pièce visitée, d’une richesse incroyable, vu les collections d’objets médicaux, pharmaceutiques et cultuels présents en ces lieux. Les collections exposées à l’Hôpital Notre Dame à la Rose, de par leur variété et leur originalité en font un lieu unique en Europe.

Le fronton à l’entrée de l’Hospice Gantois à Lille, l’infirmerie des religieuses et la grande salle des malades de l’Hôpital Notre Dame à la Rose, en Belgique. (c) apho.nov 2021

Félicitations à l’ensemble du comité d’organisation.

Daniel MOINARD, Président du Conseil d’administration de la SFHH a souligné lors du discours de clôture: « il sera difficile de faire mieux. » (c) Ph.M. / APHO / 23 nov. 2021

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Conférence sur la guerre de 1870-1871 en Orléanais et l’épopée de l’Ambulance n°7.

Marie-Odile JAUGEY (archiviste) et Viviane PRIN (administrateur) ont présenté vendredi 19 novembre, à Beaugency, l’épopée de l’ambulance n°7 dans le couvent des Ursulines, là même où cette Ambulance dirigée par le Dr DESPREZ a soigné les blessés des batailles environnantes, lors de la guerre de 1870-1871.

Les blessés soignés par le Dr Armand DESPREZ dans les caves du couvent des Ursulines à Beaugency.

L’épopée de l’Ambulance n°7 : Partie de Paris en août 1870, l’Ambulance n°7 est montée jusqu’à Metz et Sedan. Après la défaite, les autorités militaires ont demandé au chirurgien en chef, Armand DESPRES, en charge de l’Ambulance n°7, de la dissoudre. Ce qu’il refuse. A pied jusqu’à Genève puis en train, l’Ambulance arriva via Bourges à Orléans puis à Beaugency où elle fût hébergée au Couvent des Ursulines, sœurs enseignantes et non hospitalières. Elle y resta jusqu’à l’armistice.

Dès le début de la guerre de 1870, de nombreux soldats blessés ont été évacués sur les Hospices Civils d’Orléans, notamment lors des combats du 11 octobre. Face à l’urgence et au très grand nombre de blessés, les hospices durent très vite s’organiser, prenant en charge les soldats des deux camps. Également, durant cette période, 350 ambulances furent installées à Orléans et dans la banlieue environnante pour y accueillir les soldats blessés et invalides…(Une ambulance est un hôpital mobile chargé de donner les premiers soins au plus près des lieux des combat.)

Conférence du vendredi 19 novembre à Beaugency / Crédit photos: Philippe YLAN

Cette communication a clôturé le cycle des conférences de l’année 2021, programmées par l’APHO.

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BIENVENUE à nos nouveaux adhérents: Les Docteurs Alain VILLENEUVE et André ROUSSEAU, Nathalie CAILLOT, Yvette GONZALEZ, Serge COURBOULEIX, Marie-Jeanne PINSARD, Didier COURTOIS, Martine COURBOULEIX, Philippe DEBRE.

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ASSEMBLÉE GÉNÉRALE: Notre prochaine assemblée générale est fixée au jeudi 27 janvier à 10h / Salle Jacques Guillemeau / Centre hospitalier régional d’Orléans.

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En Bibliothèque

Richard BOUSIGES auteur de l’Hôpital vu par les écrivains. (c) Vincent Pasquier . CHRO.

L’Hôpital vu par les écrivains, un livre ou Richard Bousiges a rassemblé des citations d’œuvres nous permettant de comprendre ce que vit le patient à l’hôpital. Du XIXe siècle avec Zola dans L’assommoir, Daudet Les Morticoles, Hugo Les Misérables, Balzac La Comédie humaine, jusqu’à nos jours avec D. Bromberger Un aller-retour, Claude Pinault Le syndrôme du bocal

Né à Madagascar en 1951, Richard Bousiges a exercé les fonctions de directeur d’hôpital au CHU de Poitiers, directeur général adjoint au centre hospitalier régional d’Orléans et enfin directeur du C.H. de Blois. Adhérent de la 1ère heure à l’APHO il est à l’initiative de la création du Comité du patrimoine au CHR d’Orléans qui a notamment diligenté Françoise Jouanneaux chercheure, pour réaliser l’inventaire général des collections à l’heure ou le CHR vivait une accélération de son histoire multiséculaire. Ce livre est à la disposition des adhérents (Bibliothèque APHO) ou disponible à la vente au prix de 10€. Nous contacter à aapho45@gmail.com

RETOUR EN IMAGES SUR DES JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINE RÉUSSIES: Trois conférences et deux expos.

Coorganisées par l’Association des amis du patrimoine hospitalier et le CHR d’Orléans, les JEP 2021 ont tenu toutes leurs promesses. Nous remercions le comité d’organisation de l’APHO, les services impliqués du CHR, nos partenaires habituels, et la société France Biographie pour la captation vidéo. A noter la présence de Clémence DESSE MEZIERES, directrice déléguée du pôle personnes âgées, qui représentait M. Olivier BOYER,, le Général Jean-Marc MESSE délégué ACAPSA pour le Loiret, Jean-Pierre GUSCHING, directeur général honoraire, Frédéric MAITRE, Président honoraire de la CME…Le discours inaugural a été prononcé par Me Danièle DESCLERC-DULAC, Présidente de l’APHO. Sachez que les deux principales conférences ont été enregistrées par Marc ARNAUD, biographe et réalisateur. Vous pourrez par la suite vous procurer les communications sur clé USB ou autre support.Merci également à nos photographes: Michel POISSON et Vincent PASQUIER.

Clémence DESSE MEZIERES a remercié les personnes présentes et félicité les organisateurs de cette journée pour leur investissement tout au long de l’année pour la sauvegarde et la valorisation des collections du patrimoine hospitalier. (Objets civils et domestiques, cultuels et médicaux) . (c) Michel Poisson

L’édition des Journées Européennes du Patrimoine 2021 avait pour thème : Patrimoine pour tous.

Trois conférences étaient au programme de ce samedi 18 septembre.

« Un Orléanais nommé Paul Gauguin ». par Christian JAMET, historien de l’art et écrivain.

Christian JAMET, historien de l’art et écrivain, lors de son exposé dans la salle Jacques GUILLEMEAU. (c) Michel Poisson

On associe fort justement Paul Gauguin à la Bretagne et à la Polynésie mais on oublie souvent qu’il est issu, du côté paternel, d’une vieille famille orléanaise et qu’il a lui-même séjourné durant sa jeunesse, près de neuf ans dans la cité johannique et ses alentours. Cette conférence invite à suivre ses pas entre le petit séminaire diocésain de La Chapelle-Saint-Mesmin et le lycée orléanais de la rue Jeanne-d ’Arc, en passant par Saint-Pryvé où le jeune Paul allait jouer avec le fils de Louis Pasteur ou bien encore, à Orléans, l’actuel quai de Prague où se trouvait sa maison, héritage de son grand-père Guillaume Gauguin, qui fut épicier dans le quartier Saint-Marceau.

En introduction de cette communication, un bref historique de la Résidence Paul Gauguin a été présenté par Philippe MINSTER, secrétaire général de l’APHO. Cette résidence fut tout à tour petit séminaire diocésain, sanatorium, hôpital militaire, hôpital américain, maison de retraite et enfin Ephad dénommé Résidence Paul Gauguin, rattachée au centre hospitalier régional d’Orléans.

Philippe MINSTER présenta l’historique de la Résidence Paul GAUGUIN dont l’emprise initiale était de 12ha. Le petit séminaire (en haut à gauche) fut construit par Monseigneur Jean-Jacques FAYET. Le site fût transformé en hôpital militaire durant la guerre 14/18. Le sanatorium ouvrit en 1927. En 1957, les américains installèrent le plus grand hôpital US en France: The US ARMY HOSPITAL. Le CHR prit possession des lieux en 1970 afin d’y implanter une maison de retraite.La Résidence Paul GAUGUIN ferma ses portes le 13 février 2018 mais la vie de ce site devrait reprendre car un promoteur qui s’est positionné, devrait installer en ce lieu une résidence pour seniors.

Gilles Heccan, ancien officier de la base aérienne de Bricy, était présent dans la salle et prépare un ouvrage sur la présence des troupes américaines, une histoire un peu oubliée qu’il souhaite retracer à travers des témoignages. Gilles Heccan s’est donné jusqu’à la fin de l’année pour récolter témoignages et documents. Vous pouvez le contacter au 07 68 40 17 37 ou par mail à l’adresse gilles.heccan@laposte.net. Notre association s’associe à ses recherches, étant déjà en contact avec le Professeur Pierre LABRUDE en étudiant ce même sujet. Nous vous rendrons compte de cette étude dans notre rubrique: Les infos de l’APHO.

Docteur Silvain ROUSSEAU, ancien interne de l’Hôtel-Dieu en 1924-Médecin de l’hôpital en Juin 1940. par le Dr André ROUSSEAU, chirurgien.

Dr Silvain ROUSSEAU, interne des hôpitaux d’Orléans / Le 2ème médecin debout à la gauche de l’interne portant un képi. (c) Colection particulière André ROUSSEAU.
Le Docteur André ROUSSEAU lors de son exposé a détaillé les actes héroïques des Drs GUELFUCY, DEROUET mais surtout de son père Silvain ROUSSEAU. A l’issue de cette communication, c’est toute la salle qui s’est levée rendant hommage à ce grand homme Silvain ROUSSEAU, homme de l’ombre comme l’a titré dans son article de la République du Centre, Marie GUIBAL journaliste. (c) Michel Poisson.
Très bel article paru dans la République du Centre du 14 septembre 2021 – signé Marie GUIBAL, journaliste.

Le Dr Silvain ROUSSEAU, a terminé ses études de médecine à l’Hôtel-Dieu-Dieu d’Orléans en 1924. Il se distingua notamment lors des bombardements de juin 1940 car il soigna avec le Dr GUELFUCY des dizaines et des dizaines de blessés, jour et nuit, alors que tous les personnels avaient fui l’hôpital.

Le Dr Silvain ROUSSEAU, après avoir été Interne à l’hôpital en 1924, s’est établi à Châteauneuf sur Loire. Cependant il demeurait médecin lieutenant affecté à l’Hôtel-Dieu d’Orléans, qui était un hôpital mixte (civil et militaire). Ce qui ne transparait pas dans les articles et archives de l’époque, c’est que la ville d’Orléans avait été totalement abandonné par les autorités municipales, préfectorales, religieuses…Tout le monde avait fui, sauf quelques personnes dont le sens du devoir était resté plus important que celui de la fuite et du sauve qui peut…Le 16 juin 1940, le pont royal est bombardé, des torpilles hurlantes tombent sur la rue des Turcies et le pont Joffre est dynamité par le génie civil français, pensant que cela allait freiner l’avancée allemande…La débâcle continue…Les employés de l’hôpital quittent la ville. Seuls restent les religieuses, les internes et quelques soignants…Les Docteurs GUELFUCY et ROUSSEAU, rejoignent rapidement l’Hôtel-Dieu d’Orléans, car il n’y a plus de médecins et les ambulances amènent de nombreux blessés sans discontinuer…l’abbé Hubert MENARD, aumônier de l’hôpital, dans son journal de bord, précise que suite à l’explosion du pont Joffre, toutes les vitres des salles de soins sont brisées, une bombe est tombée sur la buanderie de l’hôpital et des centaines de passants et soldats ont été projetés dans le fleuve. Les deux médecins précités opèrent sans cesse 24h sur 24, pendant 8 jours, dans les caves de l’Hôtel-Dieu, à la bougie ou groupe électrogène quant celui-ci fonctionnait et il n’y avait plus d’eau, ni d’électricité…

81 ans ont passé mais Danièle DESCLERC-DULAC, Présidente et le conseil d’administration de l’APHO, avait tenu à inviter le Dr André ROUSSEAU (Chirurgien encore en exercice), fils de Silvain ROUSSEAU, qui a narré ses faits héroïques passés souvent sous silence, car ces actes ont été pratiqués alors que les principaux responsables, qui auraient du être à leur poste, avaient fui…Il est bien logique, qu’après guerre, un voile de silence pudique se soit étendu sur ses épisodes…

Une rue de Châteauneuf sur Loire porte le nom du Dr Silvain ROUSSEAU qui avait également fait la guerre en 14/18.(photo ci-dessous). Il fut décoré de la Croix de guerre avec citation à l’ordre de l’armée et fait Chevalier de la Légion d’honneur.Il fut nommé Médecin Capitaine en 1946. Silvain ROUSSEAU a consacré toute sa vie à la médecine, au service de l’hôpital et surtout au service des habitants de Châteauneuf sur Loire ou il s’installa après guerre.

Le Docteur Silvain ROUSSEAU, soldat de 2ème classe au 111ème régiment d’artillerie lourde le 17 avril 1918. (c) Collection particulière André Rousseau.

> En conclusion de ce cycle de conférences des JEP 2021, le Dr Denis DAUPHIN, Viviane PRIN (Conférencière), et René AUFRAY (Reprographe) ont évoqué l’histoire de la cloche de l’Hôtel-Dieu d’Orléans, sa restauration par l’APHO et sa valorisation.

EXPOSITIONS: Deux expos étaient présentées au public

La première EXPO comportait des objets issus des collections du CHR comme la cloche de l’Hôtel-Dieu qui dominait la cour d’honneur, cloche restaurée l’an dernier. Également dans cette expo, de multiples instruments médicaux et chirurgicaux utilisés autrefois dans les blocs opératoires Besnard et Froberville.

Instrumentation issue du bloc opératoire de la salle BESNARD. Elle portait le nom de Jean-François Besnard (1789-1859) ancien adjoint au maire d’Orléans, qui permit l’édification du nouvel Hôtel-Dieu, rue Porte Madeleine, ouvert en décembre 1844 et qui comportait 500 lits. (c) septembre 2021-Philippe Minster.

La deuxième EXPO a mis en valeur les œuvres du Dr François CAPLAN, rhumatologue et aquarelliste à ses heures, reconnu par ses pairs. Ces aquarelles mettent en évidences les établissement du CHR comme l’ancienne Résidence Paul GAUGUIN et le nouvel hôpital.

Aquarelle d’après une vue aérienne de la Résidence Paul GAUGUIN. On distingue très bien la verrière installée au dessus de l’ancienne cour d’honneur et le cloître au début des années 90; également l’église de style gothique édifiée grâce à une souscription auprès des anciens séminaristes et inaugurée en 1899. (c) Francois Caplan septembre 2021

Une minute de silence a été observée lors du démarrage des journées européennes du patrimoine en mémoire de Patrick LE PORT, administrateur et membre très actif de l’APHO, décédé brutalement lundi 30 septembre d’une crise cardiaque sur une plage du littoral varois. Pensées pour sa femme Elise, sa fille Oriane et toute sa famille.

Patrick LE PORT lors des fêtes de fin d’année 2017 à la Résidence Paul GAUGUIN. (c) Vincent Pasquier-CHRO.

MERCI à tous pour cette merveilleuse journée qui restera à jamais gravée dans nos mémoires. Nous vous donnons rendez-vous pour les JEP 2022.

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Résumé de la communication de Viviane PRIN du jeudi 4 juin sur l’Ambulance n°7 et son épopée durant la guerre de 1870, au couvent des Ursulines à Beaugency.

L’AMBULANCE N°7 au couvent des Ursulines de BEAUGENCY du 8 décembre 1870 au 28 janvier 1871

Le 4 juin 2021, Sœur Marie-Odilia (Archiviste) et Viviane PRIN ont présenté une conférence dans le couvent des Ursulines, au n° 13 rue Porte de Tavers, là même où l’Ambulance n°7 a soigné les blessés des batailles environnantes, français, bien évidemment, mais aussi prussiens.

Les conférencières se sont attachées à présenter d’abord cette Ambulance, c’est-à-dire cet hôpital mobile (oh combien) chargé de donner les premiers soins au plus prés des lieux des combats puis ses pérégrinations.

Partie de Paris en août 1870, l’Ambulance n°7, surnommée « l’Ambulance des séminaristes », car elle comprenait des infirmiers religieux, est montée jusqu’à Metz et Sedan. Après la défaite, il est demandé au chirurgien en chef, Armand Desprès, en charge de l’Ambulance n°7, de la dissoudre. Ce qu’il refuse. A pied jusqu’à Genève puis en train, l’Ambulance arrive via Bourges à Orléans.

Après de nombreux déplacements dictés par les lieux des combats, l’Ambulance arrive à Beaugency où elle est hébergée au Couvent des Ursulines, sœurs enseignantes et non hospitalières.

Le docteur Desprès, d’une part, coordonne l’activité médicale répartie dans différents lieux, publics (le théâtre..) et privés. Des blessés sont hébergés chez des Balgentiens.  D’autre part, Armand Despres procède à de nombreuses opérations dans les caves du Couvent, à l’abri des bombes que s’échangent au-dessus des têtes des soignants et des blessés, les belligérants, prussiens au sud de la Loire et troupes françaises, au nord, sur le flanc de la Beauce.

Les blessés dans la cave du couvent des sœurs Ursulines à Beaugency (c) APHO

Les conférencières illustrent leurs propos par de nombreuses anecdotes, issues du livre de bord tenue par les religieuses durant cette guerre. Sœur Marie-Odilia relate : ˝Alors que les prussiens ont envahi Beaugency et veulent connaître les noms des blessés, le docteur Desprès refuse de le faire par différents stratagèmes, un blessé prussien se cache même afin de rester au Couvent des Ursulines plutôt que d’être soigné par une Ambulance prussienne. Tout le couvent est à disposition. Il nous a fallu trouver du linge pour panser les blessés deux fois par jour et faire de la charpie an abondance. Les nombreux blessés sont transportés au couvent par 2 ,3, 4 voitures…Ils présentent le plus souvent des plaies par balle. On peut se faire une idée du tableau quand ils arrivaient dans nos cours. La tâche est rude et laborieuse. Plusieurs sœurs furent malades. Des Balgenciens fournissent des tenues civiles aux blessés convalescents afin qu’ils puissent plus facilement s’évader de nuit.ʺ

Sœur Marie-Odilia relate les faits de l’époque, issus du livre de bord tenu par les religieuses durant cette guerre. (c) APHO

Les difficultés d’approvisionnement, en nourriture, en linge, en moyen de chauffage – l’hiver est très rude, la température est largement négative jusqu’à -11°, la Loire charrie des glaçons – sont soulignées par les conférencières qui note la générosité et la débrouillardise des Balgentiens, pourtant eux-mêmes soumis aux pénuries de biens de première nécessité, et les démarches insistantes du docteur Desprès pour obtenir toujours plus d’équipements et de moyens.

A l’issue de cette conférence, très appréciée unanimement, une visite du sous-sol est effectuée, là où précisément l’Ambulance a exercé son activité de soins. Après le « grand cellier » et les caves, les couloirs voûtés sont découverts : lieux des opérations chirurgicales – car plus clairs au dire du docteur Desprès lui-même – alors que l’on peut constater que la lumière naturelle y parvient … avec discrétion et parcimonie !

Enfin les conférencières, rapportent de nombreux témoignages du dévouement sans borne des personnels de l’Ambulance, depuis le chef jusqu’au cocher et des sœurs qui d’enseignantes ont su devenir en peu de temps, hospitalières.

Merci à Bernard BAURRIER, auteur de cette synthèse sur la conférence du 4 juin 2021.

Les conférencières répondent aux questions de l’assistance. (c) APHO

Vu la jauge réduite imposée par les règles sanitaires du moment, une autre conférence est programmée sur cette Ambulance n°7. Date: le 19 novembre 2021 à 17h. Lieu: Couvent des Ursulines / 13 rue Porte Tavers. / Contact: aapho45@gmail.com.

Conseil d’administration

Le conseil d’administration de l’APHO a eu lieu le mardi 22 juin dans la salle polyvalente du CHR d’Orléans. Il a permis de programmer les actions à venir, notamment la publication d’une étude du Dr Denis Dauphin sur Jacques Guillemeau, médecin et embaumeur de 4 rois. Elle sera mise en ligne en juillet . Approbation du CA pour rééditer le journal de l’Abbé Ménard qui décrit jour après jour, les faits qui se sont déroulés sur Orléans et dans l’hôpital, lors de la 2ème guerre mondiale.

Parmi les décisions prises: Changement de dénomination pour le dépôt muséal qui devient le conservatoire du patrimoine. Dans ce conservatoire sont entreposés l’ensemble des collections du CHR d’Orléans.

22 Juin 2021: Le conseil d’administration de l’APHO. (c) CHRO

(c) APHO / Juin 2021