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Les infos de l’APHO

Visiter et découvrir l’histoire et le patrimoine du centre hospitalier universitaire d’Orléans

Cette opération a été mise en place, le jeudi 8 février suite à la demande du groupe  » Partage d’observations « , composée d’une trentaine de personnes. Elle a été organisée par Pierre Lefebvre, ingénieur en restauration et l’Association des Amis du Patrimoine hospitalier d’Orléans, avec l’accord de la direction générale du CHU.

Salle de conférence Jacques Guillemeau

Dans un premier temps, l’accueil a été assuré par Pierre Lefebvre et l’association APHO a été présentée par Claudine Martinez, administrateur.

Philippe Minster, guide conférencier a pris le relais.

Un diaporama richement pourvu en iconographie a détaillé l’histoire multiséculaire de l’hôpital, de l’époque carolingienne jusqu’à nos jours

En effet, l’évêque Théodulphe, missi dominici de Charlemagne, est considéré comme le fondateur d’un premier hospice au nord-ouest de la cathédrale Sainte-Croix, considéré à Orléans, comme l’hôpital primitif.

Théodulphe (755-821)
C’est Charlemagne qui nomma Théodulphe évêque d’Orléans; il fut également abbé régulier de l’abbaye de Fleury à Saint-Benoît-sur-Loire. Il avait son oratoire à Germigny-des-Prés, qu’il fit construire en 806. Cet oratoire est l’un des rares édifices carolingiens subsistant en France.

A l’origine, cet hôpital médiéval n’est pas à proprement parler un lieu de soins. Il accueille, prioritairement les pauvres et les orphelins et s’occupe avant tout du salut de leur âme.

A l’aide de cartes postales anciennes, photos et plans, projetés sur grand écran, les visiteurs ont pu voyager dans le temps, en découvrant les différents hospices et aumônes disséminés sur la ville d’Orléans, l’évolution des soins de l’époque médiévale à l’époque contemporaine, la prise en charge de la folie dans le quartier des aliénés, la création des premières spécialités, l’hôpital pendant les guerres…

Un focus sur des personnalités qui ont marqué l’hôpital, a été proposé, notamment  le Docteur Sylvain Rousseau, médecin-chirurgien et homme de l’ombre pendant la dernière guerre,

Auguste Delengaigne, poilu de 14-18, pris en charge à la salle Saint-Nicolas dans l’Hôtel-Dieu d’Orléans, mutilé de la grande guerre, mutilé considéré comme le plus célèbre de France,

Henriette De Mornac, directrice à la Maison de l’Enfance, maison transférée en partie au château du Bouchet à Saint-Denis en Val. Dès 1942, Henriette accepte, à ses risques et périls, d’y cacher des dizaines de femmes juives et leurs enfants. En 1979, l’année de sa retraite, Henriette recevra la plus haute distinction décernée par l’État d’Israël, la médaille des justes. Entretemps, Henriette a été directrice de la Maison Maternelle à l’hôpital de Montmorillon puis directrice de l’école Saint-Joseph à Châtillon sur Indre

Henriette DE MORNAC devant la Maison Maternelle qu’elle dirigeait à l’hôpital de Montmorillon, en 1954.

L’hôpital, son architecture et son organisation, a évolué au fil du temps et la grande aventure, concernant la construction de l’hôpital de La Source, puis du nouvel hôpital a été détaillée.

Visite de l’espace muséal

Une déambulation sur deux niveaux a été ensuite proposée pour découvrir l’espace muséal, un espace permanent qui comporte neuf zones d’exposition et 40 vitrines avec 150 objets médicaux anciens exposés.

Dans chaque zone, un objet a été mis en exergue, décrit et détaillé par le guide.

Présentation de l’expo sur la construction du nouvel hôpital

Des posters, fixés à demeure, au niveau 0 du bâtiment point bleu, ont permis de décrire la grande aventure du nouvel hôpital, car sans ces nouveaux locaux, le centre hospitalier universitaire n’aurait jamais vu le jour. En 2010, ce chantier est le plus grand chantier hospitalier de France. 11 grues, 992 personnes sur zone en 2014 et 62 mois de travaux ont été nécessaire pour mener cette opération à son terme.

Visite unité centrale de production alimentaire

Pierre Lefebvre, ingénieur en restauration a pris le relais en accueillant le groupe dans l’unité centrale de production alimentaire du CHU

Chacun a dû se vêtir d’une tenue adaptée à la visite.

Pierre Lefebvre, ingénieur en restauration, présente l’unité centrale de production.

Les équipements de cuisson (marmites, sauteuses, fours, les cellules de refroidissement et les lignes de conditionnements) ont été présentés à travers leurs utilisations pour une production de 5 500 repas par jour.

Les participants ont posé diverses questions sur notre politique d’achat, nos méthodes de cuisson, de refroidissement et de conditionnement.

La marche en avant des produits, dès la réception jusqu’à la distribution, a été expliquée au cœur de la cuisine et non en se déplaçant pour des raisons sanitaires.

D’autre part, les visiteurs ont pu apprécier l’évolution ergonomique des équipements s’inscrivant dans le cadre de l’amélioration des conditions de travail et de la lutte contre les TMS (troubles musculo squelettiques).

Le groupe est reparti avec une image positive des repas préparés à l’hôpital.

La déambulation s’est conclue dans les galeries logistiques ou les TAL (tortues) transportent de façon automatisée car pilotées par ordinateur, le linge, les repas, stérilisation et médicaments…

Par cette action, l’APHO démontre que l’hôpital n’est pas un lieu fermé mais également un lieu d’information, de rencontre, de recherche et culture. Les équipes de l’APHO et du CHU œuvrent conjointement donnant avec cette opération, une autre image de l’hôpital qui change le regard porté sur l’institution.

Une première pour l’APHO, et des retours extrêmement positifs par nos visiteurs concernant cette approche d’un lieu fondamentalement dédié aux soins.

A l’issue de cette opération, deux visiteurs de ce sympathique groupe ont adhéré, rejoignant les rangs de notre association.

Crédit photos: Catherine Cocardon, Alain Robert, Paulette Minster, APHO.